Dans l’awareness corporelle, il y a le mot « awareness » et le mot « corporel ». On pourrait bien imaginer que par cette appellation nous limitons l’awareness au corps et nous écartons tout ce qui n’est pas corps, ce qui n’est pas le cas, car comme nous sommes un être global, nous ne pouvons faire abstraction de nos autres canaux de perception (les mots, le rythme, le niveau d’énergie, et bien sûr l’attitude, les gestes, micro gestes …). En même temps, nous ne pouvons exclure le fait que le premier langage avant toute forme de communication était bel et bien corporel et que lorsque nous parlons par exemple de notre ressenti, il est et il passe par le corporel. L’awareness est la conscience immédiate « instinctive » et sensible. C’est la présence à soi et à l’environnement dans l’ici et maintenant. C’est l’état de veille qui nous permet de collecter l’information pour agir si nous le décidons. Et dans le mot agir, il y a mouvoir. Le mouvement se fait par et à travers le corps pour pousser, fuir, aller vers etc.. ce qui nous mobilise et mobilise tous nos sens de psychomotricité.
Tout travail d’accompagnement vise, comme dirait Chantal Masquelier-Savatier, le développement et plus précisément l’accroissement du champ de conscience. Et cela constitue une grande part du travail permanent du thérapeute.