Lumière, présence, souffle, conscience – un instant de vie dans l’espace thérapeutique
Je vous partage ici ma façon de vivre la Gestalt-thérapie, comme une voie d’ouverture, de conscience et de cœur -une manière d’habiter la relation thérapeutique avec présence et profondeur.
La posture du thérapeute : un chemin vivant
Mon ancrage de la spiritualité dans ma posture est constamment en évolution.
Dans la rencontre thérapeutique, la conscience s’élargit, le cœur s’adoucit, le corps retrouve sa fluidité.
Le Gestalt-thérapeute accompagne ce mouvement du visible vers l’invisible, là où se joue la véritable transformation de l’être.
Une approche humaniste et holistique
La conscience s’agrandit, le cœur se polit, le corps s’allège, le souffle se fluidifie.
Telle est ma définition humaniste et holistique du travail thérapeutique proposé à nos clients.
Ce travail passe par nous et à travers nous, dans la relation thérapeutique, lorsque le Gestalt-thérapeute s’ouvre, lui aussi, à cette vibration du cœur.
Il s’agit d’un chemin de transformation sur les plans psychique, émotionnel, relationnel et spirituel.
L’invisible rendu visible dans la relation
Comment cela est-il possible ?
Par la posture du thérapeute, sa présence, sa profondeur, son accueil, sa capacité à percevoir des informations invisibles et à les rendre visibles.
C’est une forme d’élévation de la conscience, un art d’éclairer ce qui est figé pour que la vie retrouve son mouvement.
Exemple clinique : l’espace, la place et la visibilité
Une jeune femme me dit un jour, lors des premières séances :
“Je garde un mauvais souvenir du jour de ma soutenance.
J’étais stressée, bousculée, j’ai bâclé certaines parties de ma thèse.
Aujourd’hui, je suis médecin, mais je ne me sens pas à ma place.”
Je l’écoute, je sens ce qui se passe dans mon corps, ma respiration, mes émotions.
Je lui demande : “Comment ça se passe avec tes stagiaires ? Comment occupes-tu l’espace de la salle ?”
Elle me regarde, surprise :
“Jamais personne ne m’a posé ce genre de questions…”
Peu à peu, elle réalise qu’elle se “fond” dans la salle, qu’elle évite de s’asseoir à son bureau, qu’elle cherche à être discrète.
Nous explorons ensemble cette posture, ici et maintenant, dans notre rencontre.
Comment prend-elle sa place, ici, face à moi ?
Quel petit pas est possible pour sortir de ce figement ?
Alors, quelque chose s’ouvre.
La petite conscience appelle la grande conscience à voir ces détails subtils qui nous échappent.
Et ce passage se fait par le corps : ce qui était invisible devient perceptible, vivant, relié.
De la conscience du corps à la conscience du cœur
Ce qui est invisible dans la relation thérapeutique devient visible lorsqu’on revient à ce qui résonne en nous – dans nos corps, nos cœurs et nos esprits.
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